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4.3. LA DERNIÈRE LEÇON

ZOOM SUR LE DROIT DE MOURIR

DOSSIER TABOU

En France, les feuilletons judiciaires autour de l’euthanasie relancent régulièrement le débat. L'affaire Bonnemaison a fait grand bruit, lorsque l’urgentiste de l’hôpital de Bayonne, avait été accusé d’avoir euthanasié sept patients. Résonne aussi l’affaire Vincent Lambert, victime en 2008 d’un accident de voiture le laissant tétraplégique, sourd et muet. Il est depuis hospitalisé dans un état végétatif. Catholiques fermement opposés à l’euthanasie, ses parents refusent l’arrêt de l’alimentation et l’hydratation artificielles de leur fils, pourtant recommandé par le CHU de Reims. La décision de l’hôpital a également été validée par le Conseil d’État, puis par la Cour européenne des droits de l’Homme. Pourtant, ses parents s’obstinent encore à faire appel.

En France, le code pénal distingue l’euthanasie active, qui est interdite, de l’euthanasie passive, inclue dans la loi Léonetti de 2005, qui prévoit l’interdiction de l’acharnement thérapeutique. En 2016, cette loi est complétée par la loi Claeys-Leonetti, qui autorise le droit « à la sédation profonde et continue », soit le droit pour le malade en fin de vie de dormir et de voir sa souffrance soulagée.

Mais le débat est loin d’être tranché. Selon un sondage, 89 % des Français seraient favorables au suicide assisté ou à l’euthanasie. Les aspects juridiques, philosophiques et religieux en font néanmoins un sujet très délicat à aborder. En attendant, un nombre croissant de Français traversent des frontières pour aller chercher la mort là où elle est autorisée (en Belgique, aux Pays-bas, en Suisse, au Luxembourg), comme le faisaient autrefois les femmes pour se faire avorter.

ACTIVITÉ DE COMPRÉHENSION ORALE

LA DERNIÈRE LEÇON

La Maman de la narratrice à quatre-vingt-douze ans, et elle sait désormais que sa bataille contre le temps, contre elle-même aussi, est perdue. Elle est tellement fatiguée !  Pour celle qui fut sa vie durant une battante, une résolue, une opiniâtre, le corps fourbu, moulu, rompu a rendu les armes.  Et puis après le corps, qui dit « que le lierre ne gagnerait pas la tête » ?
Alors, cette vieille femme libre décide de mettre fin à ses jours. Et pourquoi cette ancienne sage-femme qui donna naissance à tant de vies n'aurait-elle pas le droit de décider du moment où elle ferait halte ? C'est pour la fille que l'épreuve est la plus difficile.  Il lui faut entreprendre un long cheminement, fait de révoltes, de résignations, d'abattements, avant de comprendre que choisir le moment de sa mort, c'est la liberté de sa Maman. Ce sera sa dernière leçon.
Vient alors le temps de l'accompagnement, le temps épouvantable du compte à rebours. On règle quelques affaires ; on a de grands et salvateurs fous rires; on s'échange les photos de famille et on se souvient ; on ne se prive plus de rien, et surtout pas de ces huîtres qu'on avale goulûment ; on se fait les dernières confidences entre filles ; on meuble les silences…
Un livre dur, au style haché, à l'émotion à fleur de peau… Un livre difficile à lire parce qu'il nous renvoie à plein de choses qu'on ne voudrait pas voir, ou le plus tard possible. Un moment rare de lecture.

REGARDEZ CET EXTRAIT DE L'ÉMISSION LA GRANDE LIBRAIRIE (0'00-7'25). NOËLLE CHÀTELET, L'AUTEURE DU ROMAN, REVIENT SUR CETTE DERNIÈRE LEÇON.

RÉPONDEZ :

  • Depuis la publication de son livre il y a 12 ans, y a-t-il eu des changements par rapport à ce sujet ?
  • Noëlle Châtelet écrit que "la mort s'apprend comme un ultime acte de vie" : Que veut-elle dire ?
  • A quel moment a-t-elle eu l'idée d'écrire La dernière leçon ?
  • Comment Noëlle Châtelet a-t-elle fait le deuil de sa mère alors que celle-ci était encore en vie ?
  • A-t-elle bien vécu la décision de sa mère dès le début ?
  • Quelle est la condition pour pouvoir partir dans la joie ?
  • Pour Noëlle Châtelet, parler de la mort sans drame, sans larmes, c'est comme un vaccin ?
  • Selon elle, de quoi les Français ont-ils peur ?

ENRICHIR SON LEXIQUE

CE N'EST PAS LA MORT !

LE TEMPS DU DÉBAT

ACTES DE PAROLE

LE FAIRE-PART DE DÉCÈS

Au moment d'un décès, de nombreuses démarches sont à effectuer par les proches.
L'une d'elles est l'envoi d'un faire-part de décès à faire très rapidement afin que les personnes aient le temps de s'organiser pour se rendre aux obsèques.


COMPLÉTEZ LE FAIRE-PART À DROITE AVEC LES MOTS SUIVANTS :

au crématorium - couronnes - du décès - jardin des souvenirs - obsèques - ses cendres - ses dernières volontés

LE MESSAGE DE CONDOLÉANCES

Vous avez reçu ce faire-part et vous écrivez un message de condoléances/de sympathie à votre ami/e dans le chagrin.

Evitez d'écrire des platitudes ou de tomber dans l'excès de l'émotion. Adoptez un ton sobre et sincère et trouvez les mots justes, ceux qui réconfortent, qui apaisent un peu la douleur vive que procure la perte d'un être cher.